Mal-être au travail : du burn out au brown out

Mal-être au travail : burn out, bore out et brown out

Le mal-être au travail est une sensation négative, difficile à décrire mais bien réelle, vécue dans le cadre professionnel. Une étude menée en octobre 2021 par le cabinet Empreinte Humaine, montre que près de 4 salariés sur 10 sont en “détresse psychologique”. Selon une autre étude du cabinet Stimulus en 2017, 24% de la population active française est dans un état d’hyper stress. En entreprise, on appelle ça “les risques psychosociaux”.

Si les signes de cette souffrance sont trop longtemps ignorés, elle peut causer des problèmes de santé importants, en menant notamment au burn-out, au bore-out ou au brown-out.

Sommaire

Les causes du mal-être au travail

Les causes du mal-être au travail sont multiples :

    • Manque de reconnaissance de la part de la hiérarchie (salaire, promotion, primes…)
    • Charge de travail trop importante et pression temporelle à tenir : stress et impact sur la vie privée. Ou au contraire, une charge de travail trop faible.
    • Objectifs inatteignables fixés par l’employeur
    • Charge émotionnelle élevée : exposition répétée à des situations de souffrance, de détresse sociale, de violence, etc…, générant un stress intense
    • Manque d’autonomie et de marge de manoeuvre
    • Mauvaise ambiance de travail : relations difficiles avec les collègues et/ou la hiérarchie, harcèlement
    • Conflits de valeurs : perte de sens, sentiment de faire un travail inutile (bullshit job). Par exemple : travailler pour une entreprise pétrolière quand on est engagé pour la défense de l’environnement en dehors du travail.
    • Sentiment d’insécurité : peur de perdre son emploi, de ne pas être payé…
    • Pénibilité physique entraînant de la fatigue, des douleurs…
Les causes du mal-être au travail

Comment reconnaître le mal-être au travail : les symptômes

Il est important de repérer les premiers signes du mal-être au travail pour pouvoir agir avant que le corps ne nous oblige à le faire… Ces symptômes dépendent bien sûr de chaque personne, sinon, ce serait trop simple ! Les identifier nécessite une grande attention : beaucoup de personnes ne réalisent qu’a posteriori le problème, une fois que le burn-out a frappé à la porte.

Pour être épanoui dans son travail, il faut une combinaison de 3 éléments :

  • La motivation : l’envie de faire des efforts et de persévérer pour atteindre les objectifs que ton employeur t’a donnés
  • L’implication : liée à ton attachement ou à ton identification à ton entreprise
  • L’engagement : lié à ta quête de sens au travail.

Si l’un de ces 3 éléments est en baisse, c’est un signal auquel il faut prêter attention.

Voilà les autres signes et symptômes qui doivent te mettre la puce à l’oreille (pour toi ou tes collègues) :

  • L’irritabilité et les sautes d’humeur
  • Les discours critiques
  • Le stress, avec ses conséquences : fatigue, anxiété, irritabilité, insomnie, troubles de l’alimentation, perte de confiance, dévalorisation de soi…
  • Un conflit entre vie personnelle et vie professionnelle : métier dangereux, horaires incompatibles avec la vie de famille
  • “Workaholisme” ou addiction au travail qui favorise stress, consommation d’excitants ou de produits nocifs, déséquilibre entre vie professionnelle et vie de famille
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Si tu as la boule au ventre à l’idée d’aller au travail, il faut agir au plus vite ! Dans le cas contraire, la situation pourrait s’envenimer, avec des répercussions importantes sur ta santé.

En cas de doute, un petit travail d’introspection s’impose. Prends un carnet et note les éventuels impacts négatifs de ton travail sur toi (santé, relations, bien-être, épanouissement…) Tu pourras aussi identifier à quel moment la situation a commencé. Si besoin, tu peux aussi demander à ton entourage.

Les symptômes du mal-être au travail

Quand le corps dit stop : burn-out, bore-out et brown-out

Le burn-out : une explosion en plein vol

Le burn-out est un syndrome d’épuisement professionnel. Il est susceptible de s’installer progressivement en cas de stress chronique dû notamment à une charge de travail très importante.

Malgré sa sévérité, ce syndrome s’est banalisé ces dernières années. Selon une enquête de la CFDT datant de 2015 auprès de 200 000 personnes, 36% des sondés ont déclaré avoir fait un burn-out au cours de leur carrière. Un chiffre qui est en forte augmentation depuis la crise du Covid. Ainsi, le cabinet Empreinte Humaine parle de 2,55 millions de salariés touchés, avec un nombre de cas de burn-out sévères qui explose.

Le diagnostic du burn-out n’est pas évident à poser car ses symptômes varient d’une personne à l’autre et peuvent être attribués à une autre pathologie. Les plus courants sont :

  • une grande fatigue physique persistante
  • des troubles du sommeil
  • des troubles de l’alimentation et de la digestion
  • des problèmes musculaires
  • une baisse des défenses immunitaires
  • des maux de tête
  • des vertiges
  • une sensation de vide intérieur, de surcharge permanente, de découragement, d’abattement
  • un désintérêt pour le travail ou au contraire une addiction
  • une incapacité à se relaxer
  • une humeur changeante
  • l’impression de perdre pied
  • des crises d’angoisse, de panique ou de spasmophilie

Le bore-out : quand l’ennui devient maladif

Le bore-out est un état d’épuisement lié à l’ennui au travail. N’avoir pas grand chose à faire au travail est tabou, au point que beaucoup de personnes n’osent pas en parler. Elles ont peur de se faire rabrouer à grands coups de “du ne vas quand même pas te plaindre, moi j’aimerais bien passer mes journées à surfer sur Internet !” ou “si tu n’as pas assez de boulot, je t’en donne volontiers !”

L’ennui au travail entraîne dévalorisation, perte d’estime de soi, déprime, anxiété, fatigue… On finit par se sentir inutile, voire incapable.

Le bore-out a même des effets insoupçonnés sur la santé : l’abus de pauses café et cigarettes, voir la consommation d’alcool multiplie par deux à trois le risque d’accident cardio vasculaire !

Le brown-out : en quête de sens

Le brown-out est lié à la perte de sens au travail. Ça peut être le cas si ton boulot est en opposition avec tes valeurs par exemple, ou bien si tu occupes un “job à la con” (bullshit job, en anglais), autrement dit, un boulot qui ne sert à rien.

En 1930, John Maynard Keynes prédisait qu’un siècle plus tard, grâce au procès technique, nous pourrions nous contenter de travailler 15 heures par semaine.  Si les avancées techniques ont bien eu lieu, force est de constater que nous travaillons toujours beaucoup. Au lieu de réduire notre temps de travail, la technologie a créé une multitude d’emplois inutiles.

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Ainsi, selon une étude menée par Randstad en 2020, 29% des sondés ne perçoivent pas le sens et l’utilité de leur emploi.

Or, le brown-out comporte des risques réels pour la santé : anxiété, déprime, fatigue chronique… Il entraîne un désintérêt pour le métier et un sentiment d’inutilité.

Pour savoir si tu as un “job à la con”, tu peux te poser ces questions :
- Saurais-tu expliquer ton métier simplement, en une phrase ?
- Est-ce que tu pourrais expliquer l’impact positif de ton travail ?
- Est-ce que ce serait grave pour l’entreprise si ton poste était supprimé ?
- Est-ce que tu t’es déjà demandé·e “Qu’est-ce que je fais là ?” (moi oui !)

Selon Jean-Laurent Cassely, auteur de La révolte des premiers de la classe, de plus en plus de cadres quittent leurs postes pour se reconvertir dans des métiers de proximité, plus manuels et porteurs de sens (par exemple : pâtissier, brasseur…)

Métier porteur de sens

3 étapes à suivre pour sortir du mal-être au travail

Identifier les causes du mal-être

Dans un premier temps, il est nécessaire d’identifier les causes à l’origine du mal-être, en étant attentif à ton corps et à tes émotions. En fonction de la cause, la solution sera forcément différente.

Tu peux reprendre ton petit carnet et y noter toutes les situations du quotidien qui peuvent être à l’origine du mal-être. Reprends la liste des causes citées plus haut et demande-toi si tu te sens concerné·e.

S’entourer

Ne reste pas seul·e dans ton coin. Tu peux commencer à en parler d’abord à un ami, un collègue ou un membre de ta famille en qui tu as confiance pour avoir une vision objective.

N’hésite pas à consulter un médecin (ton médecin traitant ou un médecin du travail), qui pourra éventuellement te rediriger vers d’autres professionnels de santé si besoin. Tu peux aussi consulter un thérapeute (psychologue ou autre), qui sera d’une aide précieuse.

Trouver la solution adéquate au mal-être au travail

En fonction de la cause et de ta situation, plusieurs solutions s’offrent à toi :

    • Changer de poste de travail : dans le cadre de la prévention des risques psychosociaux, ton employeur se doit d’être à l’écoute. Si tu t’ennuies, tu peux demander à évoluer vers un poste avec plus de challenge ou de responsabilités, par exemple.
    • Changer de conditions de travail (équipe, horaires…)
    • Changer d’entreprise
    • Ou carrément, envisager une reconversion professionnelle.

Si tu souhaites quitter ton emploi, tu as plusieurs options possibles :

    • La démission, en négociant le préavis pour partir au plus vite
    • La rupture conventionnelle, si l’employeur l’accepte
    • Le licenciement pour inaptitude au travail, suite à un avis médical

Dans le cas où ton mal-être est lié au métier en lui-même (manque de sens ou pression due au métier en lui-même, par exemple), la reconversion professionnelle sera certainement la solution la plus adaptée. Même si c’est très inconfortable, dis-toi que c’est un cadeau mal emballé et qu’à terme, ce changement de cap te permettra d’avoir un métier plus en accord avec tes valeurs !

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