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Devenir minimaliste : pourquoi se lancer et comment s’y prendre ?
Dans notre société de consommation de masse, où nous accumulons toujours plus d’objets, le minimalisme est un style de vie qui fait de plus en plus d’adeptes. Si vous en êtes au point où le bazar dans votre maison vous oppresse, vous êtes tombé·e au bon endroit ! Alors qu’est-ce que le minimalisme ? Quels sont ses avantages ? Comment devenir minimaliste quand on a des enfants ? Dans cet article spécial débutants, je vous donne les clés pour vous lancer dans l’aventure, sans tomber non-plus dans l’extrémisme !
Qu’est-ce que le minimalisme ?
Selon une étude américaine de 2016, nos biens matériels pèsent aujourd’hui 60 000 fois plus que l’ensemble des êtres humains sur la planète. En gros, avec tout ce que nous avons construit et fabriqué, nous pouvons remplir chaque mètre carré de la surface de la Terre avec 50 kg d’objets…
Or, notre niveau de bonheur est plus lié aux activités de loisirs et au temps passé avec nos proches qu’à ce que nous possédons (étude de l’INSEE de 2019). Le minimalisme, ce n’est pas se créer une vie monastique avec un lit, une table et une chaise pour tout mobilier, ni supprimer tous les achats plaisir, mais plutôt consommer en conscience et privilégier “l’être” à “l’avoir”.
Le mode de vie minimaliste va à contre-courant de la consommation de masse et du toujours plus. Cette frénésie d’achats et d’accumulation aboutit à un trop-plein d’objets qui encombrent notre environnement et notre cerveau. Le minimalisme invite à faire de l’espace dans sa vie et dans sa tête en se détachant du matériel et en revenant à l’essentiel. Être minimaliste c’est adopter une philosophie du “less is more” : vivre mieux avec moins, et utiliser ses ressources (temps, énergie, argent) pour ce qui compte vraiment.
Le minimalisme est un véritable style de vie et s’applique à tous les domaines : notre espace de vie, mais aussi nos relations, notre consommation numérique, notre façon de voyager, d’entreprendre…
Pourquoi adopter un style de vie minimaliste ?
Le minimalisme diminue la charge mentale
Plus on a d’objets et plus on doit penser à les entretenir, les ranger, les nettoyer, les réparer… Tout cela pèse sur notre charge mentale ! Se débarrasser du superflux permet de se désencombrer l’esprit et procure une vraie sensation de liberté. Rien que le simple fait d’être dans un espace rangé et épuré aide à avoir les idées plus claires.
Être minimaliste fait gagner du temps
Comme dit au dessus, moins d’objets, c’est moins de choses à gérer, moins de temps passé à ranger et nettoyer… Cela permet de passer plus de temps avec ses proches et à faire des choses que l’on aime. Exemple : si vous vivez dans une maison de 200 mètres carrés remplie du sol au plafond, vous passerez beaucoup plus de temps à faire le ménage qu’avec un logement rangé et épuré de 80 mètres carrés.
Devenir minimaliste permet d’économiser de l’argent
Déjà, en mettant en vente les objets qui ne nous servent pas, on peut récolter une jolie petite somme ! Mais le plus flagrant, c’est le changement d’habitudes de consommation. Acheter moins, c’est incroyable, mais ça fait faire de grosses économies^^. Par exemple, si vous arrêtez d’aller faire les magasins tous les samedis pour n’y aller qu’une fois par mois : imaginez tout ce que vous pourrez faire avec l’argent économisé !
Vivre avec moins, c’est écologique !
Le minimalisme va naturellement de pair avec une démarche éco-responsable. En consommant moins, on réduit son empreinte carbone, ainsi que ses déchets. D’ailleurs, beaucoup de minimalistes sont aussi adeptes du zéro-déchet, comme Béa Johnson en témoigne dans son livre Zéro-déchet*, devenu un best-seller et traduit dans plus de 40 langues. Certains ont plus généralement choisi un mode de vie “slow” dans lequel le minimalisme trouve toute sa place.
(*) Les liens vers les livres cités dans cet article sont sponsorisés. Si vous achetez le livre via ce lien, je touche une petite commission. Cela me permet de continuer à vous proposer gratuitement du contenu de qualité sur le blog 😉
Comment devenir minimaliste ?
S’observer pour comprendre pourquoi on a besoin d’accumuler
La première étape vers le minimalisme est une prise de conscience : en général soit un ras-le-bol de vivre dans un espace encombré et de passer notre vie à ranger , soit une volonté d’aller vers une consommation plus responsable.
Avant de se lancer, il est utile de s’observer : quel consommateur sommes-nous ? Qu’est-ce qui nous pousse à acheter toujours plus ? Pourquoi sommes-nous autant attachés aux objets ?
Beaucoup d’entre nous ont baigné dans la surconsommation dès le berceau. D’ailleurs, si vous regardez les listes de naissance proposées par les grandes enseignes de puéricultures, il y a de quoi prendre peur… Nous avons été couverts de cadeaux pour Noël, pour nos anniversaires. Bercés par les slogans publicitaires, on a voulu nous faire croire que “le bonheur c’est d’avoir”, comme dit si bien Souchon.
Empêtrés dans cette illusion, nous travaillons toujours plus durement pour acheter encore et encore plus de choses censées nous rendre heureux. Nos intérieurs débordent, et nos comptes en banque se vident. Et en cas de coup de blues, il y aura toujours une bonne copine pour nous proposer de nous remonter le moral… en faisant une petite séance de shopping !
Pour passer le cap vers un mode de vie plus sobre, il faut arriver à se défaire de cette addiction aux objets et de cette course vers un pseudo-bonheur. Se libérer de l’envie de posséder toujours plus pour valoriser les expériences, les relations aux autres et prendre soin de nous. Apprendre à apprécier ce que l’on a et à en être reconnaissant.
Se documenter : lire des livres et des articles de blog sur le minimalisme
Si vous vouliez vous mettre à la couture, vous prendriez certainement des cours, ou au moins vous regarderiez des tutos sur YouTube. Pour le minimalisme, c’est pareil ! Avant de plonger la tête la première, ça peut être utile de se renseigner un peu auprès d’experts. Ça vous évitera de tomber dans des erreurs de débutant !
Voilà quelques recommandations dans lesquelles vous pouvez piocher :
– La Magie du Rangement de Marie Kondo, le best-seller du désencombrement
– L’Art de la simplicité et L’Art de l’essentiel, de Dominique Loreau, la référence en matière de minimalisme
– Le Bonheur est dans le Peu, de Francine Jay
– Zéro-déchet de Béa Johnson, qui a semé en moi la graine du minimalisme
– Plus conceptuel, mais à lire absolument : Vers la Sobriété Heureuse, de Pierre Rabhi.
– Le blog Une Vie Simple et Zen, d’Aurélie et Youri, ainsi que leur chaîne YouTube
Tous témoignent de leur chemin vers une vie plus simple. S’ils l’ont fait, vous pouvez y arriver aussi !
Passer à l’action : désencombrer sa maison est indispensable pour devenir minimaliste
Maintenant que la théorie n’a plus de secret pour vous, c’est le moment de passer à l’action !
Mais avant de vous ruer sur vos placards, il faut définir les règles de votre tri. Il y autant de façon de faire du minimalisme que d’apprentis minimalistes ! Certains vont à l’extrême en ne possédant que quelques dizaines d’objets. C’est le cas de ceux qui partent en tour du monde avec un sac à dos. Mais rien ne vous oblige à aller aussi loin (bien vu, le jeu de mots) ! L’important c’est que vous vous sentiez en accord avec ce que vous faites, pour que l’objectif soit à la fois réalisable et durable.
Pour vous motiver, faites-en un défi à plusieurs ! Soit avec votre conjoint, soit avec un ou une ami·e. Les chances d’aller jusqu’au bout seront décuplées.
C’est parti ! En gros, vous allez faire 4 tas d’objets :
- Ce que vous gardez : parce que ça vous “met en joie”, comme dit Marie Kondo ou simplement parce que vous en avez besoin
- Ce que vous allez vendre : attention à limiter cette catégorie aux objets qui ont le plus de valeur car le vente peut prendre beaucoup de temps et d’énergie, ce qui ralentit pas mal le processus de désencombrement
- Ce que vous allez donner : tout ce qui est en bon état mais que vous choisissez de ne pas vendre (ni garder). Beaucoup d’associations acceptent des dons : Emmaüs, la Croix Rouge, le Secours Catholique, le Secours Populaire… ainsi que les ressourceries locales. Pensez aussi aux boîtes à livres qui permettent d’échanger des livres gratuitement.
- Ce que vous jetez : tout ce qui est hors d’usage et ne peut pas être donné, ni facilement réparé. Un petit tour à la déchèterie s’impose !
Vous allez supprimer, entre autres :
- Tout ce que vous avez en double, ou qui a une fonction équivalente. Dans mon cas par exemple, je vivais en couple depuis des années quand j’ai réalisé qu’on avait toujours deux fers à repasser, vestige de nos vies de célibataires !
- Tout ce que vous gardez “au cas où” mais que vous n’avez jamais utilisé
- Tous les vêtements et chaussures que vous ne portez pas, ceux qui sont trop grands ou trop petits (y compris pour les enfants, sauf si les petits frères et soeurs peuvent en bénéficier)
- Tout ce qui est cassé et irréparable, ou que ne prendrez jamais le temps de réparer
- Les livres que vous ne lirez jamais, et ceux que vous ne relirez jamais : vous n’êtes pas une médiathèque
- Les CD et DVD, sauf si vous les écoutez/regardez vraiment. Aujourd’hui tout est disponible de façon dématérialisée.
- Les jeux et jouets avec lesquels vos enfants ne jouent plus parce qu’ils sont trop grands ou juste parce qu’il en ont trop. S’ils sont assez grands pour comprendre, c’est l’occasion de les sensibiliser à la solidarité envers les plus démunis en faisant un don à une association.
- Les cadeaux que vous n’aimez pas : pas de culpabilité à avoir
- Certains papiers administratifs qu’il n’est pas nécessaire de conserver au-delà d’une certaine durée. Vous pouvez aussi en numériser un certain nombre.
- Tout ce qui est périmé : médicaments, cosmétiques, aliments
Les experts du tri et du rangement conseillent en général de procéder par catégorie d’objets, plutôt que par pièce. En effet, il peut arriver par exemple que vous ayez des chaussures à plusieurs endroits, il vaut mieux les traiter toutes en même temps.
Commencez de préférence par une catégorie “facile”, pour laquelle vous n’aurez pas trop de difficulté à vous séparer d’objets. Donc pas les lettres de votre amoureux du lycée, ni le pyjama que vos enfants ont porté à la maternité, c’est beaucoup trop sentimental ! D’ailleurs, pour certains souvenirs auxquels vous êtes attachés mais que vous ne voulez pas garder, vous pouvez prendre une photo. Cela permet d’en garder quand même une trace, mais ça prend moins de place que l’objet en lui-même.
N’oubliez pas le garage, le grenier et la cave, ce n’est pas parce qu’on ne les voit pas qu’il faut tout stocker dedans !
Une fois que vous avez fait un grand ménage dans votre intérieur, vous pouvez vous attaquer à d’autres domaines de votre vie : vos relations amicales, votre consommation numérique, votre façon de voyager… Le minimalisme se décline à toutes les sauces !
Revoir ses habitudes de consommation
Une fois le grand tri effectué, il ne s’agit pas de remplir à nouveau sa maison de nouveaux objets qui vont prendre la poussière !
Pour cela, il faut changer radicalement sa façon de consommer : acheter en conscience, des objets plus durables, plus éthiques, plus écologiques… Voilà quelques idées en vrac pour vous aider dans cette démarche :
- Limiter les séances shopping “pour se changer les idées”
- S’éloigner un peu de la télé et ses pubs en boucle qui nous créent des faux besoins
- Prendre l’habitude de refuser les échantillons et les goodies en tout genre qui vont s’accumuler dans les tiroirs
- Coller un “Stop Pub” sur sa boîte aux lettres.
- Privilégier les petits commerçants et artisans locaux plutôt que de commander sur Amazon ou Aliexpress. Alors oui, c’est plus cher, mais comme vous allez acheter moins, vous pourrez acheter mieux !
- Pensez aussi à emprunter et louer ce que vous n’utilisez que rarement : de la ponceuse à la robe de soirée, en passant par l’appareil à raclette, tout se loue
- Enfin, connaissez-vous la méthode BISOU ? C’est un super outil mis au point par Marie du blog La Salade à Tout, pour nous aider à acheter en conscience.
Ne pas se mettre trop de pression
Le minimalisme est un chemin sur lequel on avance petit à petit et chacun à son rythme. Il n’y a pas qu’une seule façon de faire et on peut craquer de temps en temps, sans culpabiliser !
Gardez en tête que la plupart des gens achètent des choses parce qu’ils se sentent mal dans leur peau, parce qu’ils s’ennuient ou se sentent seuls. Donc si vous ressentez le besoin d’acheter quand vous avez un petit coup de mou, en avoir conscience peut aider !
Profiter de son nouveau mode de vie
Maintenant que vous avez fait de la place dans votre maison, ressentez le sentiment de liberté et de clarté que cela procure ! Redécouvrez le plaisir de pratiquer des activités simples et de ne plus être prisonnier des objets. Profitez de ce temps libéré pour être vraiment avec ceux que vous aimez et vivre à fond vos passions !
Personnellement, j’ai découvert le minimalisme en lisant le livre de Béa Johnson. Depuis, je l’applique sans pression, avec des périodes de tri et d’autres où j’achète plus, mais toujours en conscience ! Je trouve que ce mode de vie se marie parfaitement bien avec la slow life : consommer moins et mieux et se recentrer sur l’essentiel.
Belle aventure à vous et si vous pensez que cet article peut aider quelqu’un dans votre entourage, partagez-le !
7 réflexions sur “Devenir minimaliste : pourquoi et comment ?”
Bonjour Chloé,
C’est un excellent article. Je viens de le lire à la veille du week-end et cela me donne des idées…
Par ailleurs, je crois que cette philosophie de vie est à partager et à transmettre à nos enfants. Nous avons grandi dans un monde de surconsommation…mais peut-être qu’une “décroissance” s’amorcera dans le leur.
Belle continuation à toi
Hello, j’ai trouvé cet article excellent !
Je dois avouer qu’en tant que minimaliste en couple sans enfant, je n’avais jamais réfléchi à ce que signifiait l’arrivée d’un petit bout dans un monde minimaliste. C’est intéressant d’envisager ce mode de vie différemment !
Bonjour,
super article, qui résume bien les choses. J’ai déjà suivi (quasi) toutes les étapes, mais je bloque toujours dans le désencombrement. J’ai toujours besoin de garder des choses. Et je m’intéresse à beaucoup de choses et du coup je rempli sitôt que la place se libère…!
Mais peut-être qu’un jour j’y arriverais !
Merci en tout cas,
À bientôt, Marie
J’ai trouvé ton article très intéressant ! J’essaie de plus en plus de me débarrasser des objets que je n’utilise pas pour faire de la place dans mes armoires (et dans ma tête), mais j’avoue que ce n’est pas facile tous les jours.
On retombe vite dans ses anciennes habitudes du “ca je ne vais pas le jeter, je pourrais encore l’utiliser un jour”… et hop, les armoires si bien vidées sont à nouveau remplies 😀
coucou !
Je pense que les gens accumulent car ils ont peur du vide. Pourquoi ? parce que le vide rappelle la perte, et la perte : la mort. Il peut donc être intéressant de travailler son rapport à la mort pour arriver à se détacher des objets. Les prendre en photo est une bonne idée aussi je trouve. De mon côté, cela fait un moment que l’on est minimaliste, mais bon, comparé à d’autres pays du monde, je pense qu’on pourrait encore faire mieux. Je pense que le tout est d’arriver à être détaché émotionnellement. Et généralement, dans une maison en bordel, c’est le bordel dans la tête. ça va de pair… Cet art du minimalisme va de pair avec un esprit clair et rangé 🙂
On ne peut pas dire que je suis minimaliste. En revanche je teste le désencombrement (peut-être une 1ère étape vers le minimalisme…) et cela me fait un bien fou. Par exemple, mon dressing est aujourd’hui praticable, je varie mes tenues, et je gagne beaucoup de temps le matin !
Je partage tout ce qui est écrit sur les bienfaits du minimalisme et convaincue aussi que privilégier “l’être” à “l’avoir” permet d’être plus heureux 🙂
Bonjour Cloé,
Merci pour ton article, je pratique partiellement cette art du minimalisme et je confirme ça fait du bien au moral de ranger ou de se débarrassé de choses !