Bienvenue sur Ralentir en Famille ! Si vous êtes nouvelle ou nouveau ici, téléchargez gratuitement la liste "100 IDÉES DE MÉTIERS SLOW" pour enfin être aligné.e avec vos valeurs dans votre vie pro. Télécharger la liste ! 🙂
Bienvenue à nouveau sur Ralentir en Famille ! Comme ce n'est pas la première fois que vous venez ici, téléchargez gratuitement la liste "100 IDÉES DE MÉTIERS SLOW" pour enfin être aligné.e avec vos valeurs dans votre vie pro. Télécharger la liste ! 🙂
Zéro déchet débutant : par où commencer ?
Vous êtes tentés par le zéro déchet mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Bienvenue ! Dans cet article, je vous explique les bases du zéro déchet débutant pour savoir par où commencer. Au passage, je vous partage mes petites astuces et retours d’expériences après 5 ans de mode de vie zéro déchet.
Zéro-déchet débutant : les bases
A moins d’avoir passé les 10 dernières années dans une grotte, vous avez certainement entendu parlé de la démarche zéro déchet. Comme son nom l’indique plutôt bien, il s’agit de diminuer ses déchets au maximum. Certaines personnes, comme Béa Johnson (la grande pionnière du zéro-déchet), arrivent même à faire tenir une année entière de déchets de toute une famille dans un bocal en verre.
Cette prouesse peut paraître complètement hors de portée et décourager les néophytes. Rassurez-vous, la planète n’a pas besoin de quelques champions du zéro déchet isolés mais de millions de personnes qui font des petits gestes au quotidien et avancent à leur rythme.
La règle des 5 R
La base quand on veut débuter le zéro déchet, c’est de respecter la fameuse règle des 5R, issue du livre Zéro Déchet de Béa Johnson (au passage, ce livre est une pépite qui a été un des déclencheurs de mon changement de vie, je vous le conseille vivement !)
- Refuser : la publicité papier, les tracts, les cartes de visite, les goodies et autres petits cadeaux publicitaires (genre, les casquettes Cochonou distribuées sur le Tour de France, vous voyez ?), les emballages inutiles…
- Réduire : acheter moins, adopter une démarche minimaliste (tous les objets achetés finiront un jour à la poubelle)
- Réutiliser : remplacer les produits jetables par des produits réutilisables (disques à démaquiller, mouchoirs, gourde, culottes menstruelles…)
- Rendre à la terre (Rot = composter, en anglais) : les déchets organiques (épluchures, restes de nourriture..) représentent environ 30% de nos ordures ménagères… En les compostant, ils se dégradent naturellement et nourrissent la terre (qui donnera à nouveau de la nourriture, la nature est bien faite, n’est-ce pas ?)
- Recycler : trier les déchets qui n’ont pas pu être évités. Privilégier le verre au plastique, par exemple, car il se recycle beaucoup mieux.
Aller à son rythme
Le piège quand on débute avec le zéro déchet, c’est de vouloir tout changer d’un coup, avec le risque de s’épuiser et de vite faire marche arrière.
Mon conseil, c’est de suivre la règle du 80/20, ou loi de Pareto : quels sont les 20% de causes qui produisent 80% de vos déchets ? En clair, qu’y a-t-il le plus dans vos poubelles ? Autant cibler vos efforts sur quelque chose qui aura vraiment un impact. Par exemple, si vos poubelles débordent de déchets organiques, autant commencer par le compostage, plutôt que de sauter sur les capsules de café réutilisables !
Enfin, faites ce qui est juste pour vous ! Si un geste constitue une corvée et n’a aucun sens pour vous, il y a de fortes chances pour que vous abandonniez très vite.
Dans la partie suivante, vous trouverez 15 gestes zéro déchet débutant, à vous de piocher ce qui vous correspond le mieux. Et n’oubliez pas, qui veut voyager loin ménage sa monture 🙂
15 gestes zéro déchet pour débutant
Mettre un “stop pub” sur sa boîte aux lettres
Refuser la publicité dans sa boîte aux lettres, c’est l’exemple typique de l’action ultra facile et rapide qui a un effet colossal ! Les catalogues et autres prospectus publicitaires représentent 800 000 tonnes de papier par an. Moins de publicité, c’est aussi moins de tentations et cela contribue à réduire notre consommation.
Dans certaines communes, une expérimentation est en cours avec le raisonnement inverse : pour recevoir la publicité, il faut coller un “Oui pub” sur sa boîte aux lettres. Pour en savoir plus, c’est ici !
Vous pouvez télécharger gratuitement le visuel “STOP PUB” ici, ou bien en commander un auprès de l’association Zero Waste France.
Utiliser une gourde
La bouteille en plastique c’est moche, ça pollue et c’est mauvais pour la santé 😝. On trouve maintenant des gourdes super pratiques et jolies. Choisissez-en une en inox, elle sera plus saine que le plastique ou l’aluminium. Celles de la marque Zeste sont faites en France, sinon les marques Qwetch, Gaspajoe et Kleen Kanteen sont des valeurs sûres.
Et pour boire l’eau du robinet sans mauvais goût ni contaminants, il existe des solutions de filtration. J’en parle dans cet article : Mon alternative aux bouteilles d’eau en plastique.
Prendre son sac à pain
Ça n’a l’air de rien, mais si vous allez tous les jours à la boulangerie et qu’à chaque fois vous revenez avec un sachet en papier… au bout d’un an, vous avez jeté 365 emballages à la poubelle.
La parade est très simple : un sac à pain en tissu. On peut fabriquer un sac à pain en deux temps trois mouvements, comme expliqué par exemple dans cette vidéo ! Si vous ne vous sentez pas de vous lancer dans le DIY, vous pouvez aussi en acheter un à une petite couturière locale.
Se mettre au compostage
Le compostage n’est pas uniquement réservé à ceux qui vivent à la campagne ! Même en ville, il existe plusieurs solutions pour éviter de jeter ses déchets organiques avec les ordures ménagères.
D’abord, de plus en plus de villes installent des composteurs collectifs, dans lesquels vous pouvez déposer vos épluchures et autres marcs de café. C’est gratuit, et souvent vous pouvez même récupérer un peu de compost pour vos plantes vertes. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie ou de votre communauté de communes.
Ensuite, si ce n’est pas le cas, vous pouvez opter pour un lombricomposteur. C’est possible même en appartement et même sans balcon ! Il suffit de s’équiper du contenant en des petits vers, et c’est parti. Il n’y a pas d’odeur et les vers sont des colocataires plutôt faciles à vivre (pas besoin de sortir les promener, ni de changer leur litière). Pour en savoir plus, cet article explique tout ça très bien.
Quand on vit en appartement, on peut aussi utiliser un composteur de type bokashi. Il est possible de le fabriquer soi-même à moindre coût, comme le montrent les Écolos Imparfaits dans cet article très complet.
Et bien sûr, si vous avez la chance d’avoir un jardin, vous avez aussi la possibilité de composter de manière plus traditionnelle. Sachez que les communes et les communautés de communes peuvent parfois donner une aide financière pour l’achat d’un composteur.
Acheter ses produits secs en vrac
Magasins bio, boutiques spécialisées, chaînes comme Day by Day et même supermarchés, tout le monde se met au vrac, c’est tendance ! Attention cependant à bien comparer les prix car certains en profitent carrément. Dans mon cas par exemple, les magasins bio proposent des prix pour le vrac bien plus compétitifs que les supermarchés. Les produits tournent plus, ce qui évite aussi les déconvenues de type mites.
Il suffit de s’équiper en sacs en tissu ou bien de les coudre à partir de vieux vêtements. Certaines enseignes acceptent aussi les bocaux et boîtes, qu’il faut faire tarer avant de les remplir.
J’achète la majorité de mes produits secs mes produits secs en vrac : riz, pâtes, lentilles, pois chiches, amandes, noisettes, flocons d’avoine… Je fais un gros plein une fois par mois (ça m’évite de courir dans 3 magasins différents toutes les semaines) et je conserve tout dans des bocaux en verre avec joint en caoutchouc (de type Le Parfait) pour éviter les contaminations.
Utiliser un shampooing et un savon solides
Le shampoing et le gel douche sont composés en très grande partie d’eau ! Passer aux produits solides permet donc d’économiser à la fois sur les emballages mais aussi sur le transport, car ils prennent bien moins de place dans les camions.
Il reste en général un emballage papier ou carton, bien moins polluant que les flacons en plastique. Peut-être que vous pourrez même trouver un petit artisan savonnier local auprès duquel vous fournir.
Attention, ce n’est pas parce qu’un shampooing est sous forme solide qu’il a forcément une composition saine pour nous et pour la planète ! Pour faire le bon choix, vous pouvez lire mon article : Des produits sains dans ma salle de bain, ou bien vous référer aux conseils de Mélina du blog et du compte Instagram La Famille Tortue.
Remplacer l’essuie-tout par des chiffons lavables
Cela vous parait peut-être impossible, mais je n’achète plus d’essuie-tout depuis des années. Je le remplace par des chiffons (vieux vêtements ou draps découpés), des lingettes lavables, des serviettes de table, des serpillères, des mouchoirs en tissu, bref, des tas d’alternatives lavables qui varient suivant les cas. Et en plus, je fais des économies !
Faire le ménage au naturel
Selon une enquête de 2019, les français achètent en moyenne 3 produits ménagers par mois et par adulte. La plupart de ces produits sont emballés dans des flacons en plastique (éventuellement recyclables, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont recyclés). Et je ne parle même pas des lingettes désinfectantes qui sont un vrai fléau écologique.
De plus, les produits ménagers conventionnels contiennent tout une ribambelle de produits chimiques toxiques (substances cancérigènes, perturbateurs endocriniens…) qui polluent à la fois notre maison et l’environnement en général.
En alternative saine et séro déchet, on peut limiter sa consommation de produits ménagers à quelques références : du vinaigre blanc (en vrac, ou à défaut, en bidons de 5 L), du savon noir, de l’acide citrique, du bicarbonate et du percarbonate (en sachets papier).
Utiliser des mouchoirs en tissu
Le sujet est un peu tabou, surtout à l’ère du post-covid… Pourtant, se moucher dans du tissu n’a rien de sale, à condition de respecter certaines règles d’hygiène de base : mettre son mouchoir à laver immédiatement après utilisation et laver à 60° pour tuer les germes.
Et si vous pensez que les mouchoirs en tissu ne sont pas aussi écologiques que ça en raison de la consommation en eau et en énergie nécessaire au lavage, dites-vous que la fabrication des mouchoirs en papier en nécessite encore plus, sans parler des problèmes de déforestation ! Pour les chiffres, c’est par ici.
Remplacer les disques à démaquiller par une version lavable
Remplacer les cotons à démaquiller par une alternative lavable est un geste simple à mettre en œuvre et assez vite rentabilisé financièrement. Tant qu’à faire, choisissez des disques en coton bio. J’en parle dans cet article : Les accessoires de ma salle de bain zéro-déchet.
Passer au rasoir de sûreté
S’il y a un geste zéro-déchet qui fait vraiment économiser de l’argent, c’est bien celui-ci ! Le rasoir de sûreté est un rasoir en inox dans lequel on utilise des lames toutes simples qui ne coûtent presque rien. Finies les multi-lames hors de prix entourées de plastique ! Et je vous rassure, que ce soit sur la barbe ou sur les jambes, ça rase parfaitement bien.
En complément, on peut utiliser un pain de rasage et un blaireau pour bien le faire mousser. J’en parle plus en détails dans cet article.
Passer aux couches lavables
Là, on passe au niveau au-dessus sur l’échelle du zéro-déchet, mais l’impact de remplacer les couches jetables par des lavables est juste énorme, donc ça vaut vraiment le coup de se pencher sur la question. Les couches jetables représentent à elles seules 5% des ordures ménagères. Pour un seul enfant, c’est environ 5000 couches qui partent à la poubelle de la naissance à la continence, soit 1 tonne de déchets.
Il y a mille choses à dire sur les couches lavables et je pourrais vous en parler pendant des heures… Je vais vous faire un article spécifique sur le sujet, mais en attendant, vous pouvez lire celui que j’ai écrit pour Les Ecolos Imparfaits 🙂
Choisir des produits bruts et cuisiner maison
Se mettre au zéro-déchet implique de limiter drastiquement les produits transformés, puisqu’on les trouve beaucoup plus difficilement en vrac… et donc de passer un peu plus de temps en cuisine. Là encore, zéro pression ni culpabilité : chacun fait à son rythme en fonction de ses possibilités.
L’exemple typique, c’est la pâte à tarte. Je vous rassure, c’est vraiment très rapide et facile à faire, et on prend assez vite l’habitude. Je fais une recette hyper simple qui ne contient que de la farine, de l’huile d’olive, de l’eau et du sel donc a priori vous avez tout chez vous. Et si vous avez un robot type Thermomix, c’est encore plus rapide.
En remplacement du papier sulfurisé : un peu d’huile et de farine au fond du moule, ça fait des miracles (et ça marche aussi pour les gâteaux, cookies…)
Acheter des produits bruts permet aussi de diminuer le budget alimentation et de manger plus sain (moins de conservateurs, de sucre ajouté…) donc on y gagne sur toute la ligne.
Oublier le papier cadeau
Cela ne vous a pas échappé, le papier cadeau a une durée de vie très courte. Certains se recyclent, mais pas tous (ceux qui sont métallisés ne peuvent pas l’être, par exemple).
L’alternative commence à être connue, il s’agit du la technique japonaise appelée furoshiki. Les tutos fleurissent sur Youtube et vous pourrez peut-être même trouver un atelier près de chez vous pour connaître toutes les subtilités et faire de magnifiques paquets cadeaux 100% écolo.
En plus, une fois que vous avez votre stock de tissus (que vous récupérez une fois le cadeau déballé), vous n’avez plus besoin de penser à acheter du papier cadeau : votre charge mentale vous remercie 🙂
Faire du café à l’italienne, plutôt qu’à la suisse !
Malgré toute la communication greenwashing du géant de la capsule, le café en dosettes n’a rien d’écologique. Pourtant, des alternatives existent : cafetière italienne (à choisir en inox, plus sain que l’aluminium), cafetière à piston, cafetière à filtres avec filtres lavables, et mêmes dosettes réutilisables, à remplir avec le café de votre choix.
Les règles en version zéro-déchet
Les protections périodiques sont une source de déchets non négligeable. Fabriquées à base de coton mais aussi de plastique, elles ne sont pas recyclables et leur fabrication est polluante. Des études ont également montré la présence fréquente de substances toxiques dans les tampons et serviettes.
Il y a donc mille et une bonnes raisons de passer aux protections lavables. Il en existe de plusieurs sortes :
- La cup : une coupe en silicone qui recueille le sang dans le vagin
- Les culottes menstruelles, avec une partie absorbante : une solution hyper confort
- Les serviettes hygiéniques lavables, qui se fixent sur une culotte normale (ou sur une culotte menstruelle si on veut)
Chacune a sa préférence, à vous de faire votre choix ! Pour ma part, j’utilise des culottes menstruelles depuis plusieurs années et je ne reviendrai pas en arrière ! Vous trouverez un super comparatif sur le blog de Chaudron Pastel.
Pour aller plus loin
J’espère vous avoir donné quelques pistes pour débuter sereinement avec le zéro déchet. C’est un très vaste sujet, qui mérite bien plus qu’un article, c’est pourquoi je vous partage une sélection de ressources pour aller plus loin. Vous y trouverez toutes les infos dont vous aurez besoin !
Les associations
La plus grosse association française de zéro-déchet est Zero Waste France, qui possède des antennes régionales un peu partout. Vous trouverez plein de super infos sur leur site, et n’hésitez pas à vous rapprocher des associations locales pour participer à des ateliers ou des évènements proches de chez vous. C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres personnes dans la même démarche et de s’entraider.
Les blogs
Parmi les nombreux blogs qui existent sur le sujet, j’ai retenu ceux de deux super blogueuses avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger :
Les groupes Facebook
Les groupes Facebook sont d’une grande aide quand on se lance dans une démarche zéro déchet. On peut y poser toutes nos questions et s’inspirer de ce que font les autres. J’aime en particulier ceux-ci :
Les livres
Il existe de plus en plus de livres qui traitent du sujet du zéro-déchet. Voici mes préférés :
- Zéro déchet, de Béa Johnson : le best seller de la pionnière du zéro-déchet
- La famille presque zéro-déchet, de Bénédicte Moret et Jérémie Pichon : un guide illustré très agréable à lire sur la famille qui a lancé le mouvement en France
- Zéro-déchet, le manuel d’écologie quotidienne, de Julie Bernier
Bonne lecture et n’hésitez pas à partager vos progrès dans les commentaires !